Aujourd’hui, les acteurs spécifiques de l’IA, ceux qui ont une vraie expertise du sujet, notamment les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) pour citer les plus connus, s’intéressent de très près aux questions des services financiers. On peut faire des achats avec sa voix grâce aux technologies SIRI, Google Home ou Alexa. Apple propose Apple Pay qui permet de payer avec son téléphone grâce à la reconnaissance faciale ou digitale.
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Une multitude de startups et de fintechs offrent de nouveaux services : Revolut, Qonto, Lydia, Pumpkin… La difficulté pour les entreprises historiques de ce secteur (les banques par exemple), c’est de faire face à cette nouvelle concurrence de la part d’acteurs très spécialisés dans la tech. De plus, pour les acteurs des services financiers, ce changement est souvent plus difficile que pour les acteurs techs ou les startups car ils doivent faire évoluer l’ensemble de leur système d’information, qui ont souvent plus de 30 ans d’âge.
Et oui, le risque qu’il y a à ne pas bouger, pour les établissements financiers, c’est de faire face à des ruptures similaires à celle que Kodak a connu au tournant des années 2000 avec la photo numérique. Bien qu’étant à l’origine de cette invention, Kodak n’a pas réussi à s’adapter, en abandonnant la technologie argentique. Comme le disait Darwin : « ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent, c’est celui qui sait le mieux s’adapter au changement.
Quelle est la valeur ajoutée de ces nouveaux acteurs de la tech ?
La force de ces nouveaux acteurs de la tech est double. D’abord, une très forte maitrise des technologies liées à l’IA et surtout, leur capacité à proposer des expériences utilisateurs très simples. Quand vous assemblez les deux et que vous l’adaptez aux services financiers, ça donne la capacité, par exemple, de faire des achats à la voix, grâces à vos enceintes connectées, qui comprennent ce que vous leur demandez d’acheter.
Que font les banques et autres acteurs des services financiers aujourd’hui ?
Evidemment, les acteurs traditionnels des services financiers ne sont pas en reste. D’abord, ils rachètent des acteurs tech. BNP Paribas a racheté Compte-Nickel pour développer son réseau de distribution en dehors des agences traditionnelles. Crédit Mutuel Arkea a racheté Mangopay pour en faire sa solution de paiement en ligne.
Ensuite, ils développent leur propre lab d’intelligence artificielle qui fonctionne en mode projet et inventent de nouveaux services basés sur l’IA. Par exemple, certains établissements de services financiers ont développé des outils pour faire parler des données disparates afin de détecter des fraudes. Ils ont aussi conçu des applications de reconnaissance de voix et de prise de note ou des moteurs de recherche interne pour retrouver des informations internes. Ces services sont hébergés sur leur serveur et leur permette de garder la main sur les informations échangées sans passer par des acteurs tech comme Google.
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