Avant de se lancer dans un projet PLM, il est essentiel de suivre une méthode structurée car c’est un projet complexe à mettre en place. Le point sur les facteurs clés de succès et les erreurs à éviter.
Aujourd’hui, les activités d’ingénierie liées au cycle de vie d’un produit depuis sa conception jusqu’à son démantèlement sollicitent de multiples métiers ou directions assurant les activités de spécification, conception, industrialisation, qualification, maintenance, retrait, démantèlement… Aussi, c’est un nombre important voire vertigineux d’informations et de données nécessaires qui doivent être échangées et traitées par une multitude d’acteurs internes ou externes à l’entreprise, dont les objectifs et les besoins diffèrent parfois. Face à ces problématiques, une solution pour les entreprises : déployer un projet PLM ou Product Life Cycle Management.
Le PLM, c’est quoi ?
La démarche du cycle de vie d’un produit management vise à intégrer au mieux l’ensemble des activités d’ingénierie des produits tout au long de leur cycle de vie, en créant un référentiel commun constitué par l’ensemble des données et des processus liés au produit. Cette démarche s’appuie sur un logiciel dédié de gestion des données, mais avant de choisir cet outil informatique, mieux vaut suivre une méthode structurée car c’est une véritable transformation de l’entreprise qui s’opère.
Les facteurs clés de réussite
Premier facteur de succès : fixer les fondamentaux avant de passer à l’acte : « Avant de démarrer la phase opérationnelle, l’entreprise doit identifier ses motivations, prendre le temps de la réflexion et cadrer le projet avec des ateliers métiers pour identifier les référentiels sur lesquels travailler, explique Pascal Morenton* Professeur à CentraleSupélec et consultant. Autre priorité : privilégier les méthodes agiles, avec un déploiement par étape, sur des périmètres restreints et des durées et itérations courtes. Enfin, la formation est essentielle pour permettre aux équipes d’acquérir les fondamentaux nécessaires à la mise en œuvre d’un tel projet. L’idéal selon Pascal Morenton* est de créer une cellule dédiée au PLM au niveau de l’entreprise. « Les entreprises les plus matures sur le sujet ont compris qu’elles avaient tout à gagner à disposer d’une expertise en interne mobilisable en fonction des métiers » souligne-t-il.
Les erreurs à éviter
Le plus grand danger, c’est d’aller trop vite et trop loin avec un logiciel avant de fixer les fondamentaux. « De nombreuses entreprises choisissent un logiciel avant d’identifier et de consolider complètement leurs besoins », déplore Pascal Morenton*. De plus, elles sous-estiment la complexité de ce processus et investissent un périmètre trop large associant plusieurs sites et métiers. Il faut, au contraire, se concentrer initialement sur un périmètre restreint avec des équipes favorables au déploiement, puis élargir progressivement le périmètre à partir de cette base. » Autre écueil fréquent : considérer à tort que l’intégrateur qui déploie le logiciel va accompagner l’entreprise dans sa maîtrise d’ouvrage. Or, cette activité de maîtrise d’ouvrage du projet PLM mobilise des compétences très différentes de celles apportées par un intégrateur centré sur le logiciel. Dix fois plus rapides, dix fois moins chers, dix fois plus performants, dix fois moins de défauts : c’est ainsi qu’un grand compte national formule ses attentes pour son prochain chantier de PLM.
Quels avantages pour les entreprises ?
L’augmentation de la performance en termes de coût, qualité et délai n’est pas le seul avantage d’une solution PLM. Cette démarche permet aussi de répondre à la complexité croissante des produits et des organisations, avec une multitude d’acteurs internes et externes impliqués dans le cycle de vie d’un produit. C’est aussi le moyen de répondre aux exigences accrues de traçabilité et de conformité et à des règlementations nombreuses et en perpétuelle évolution. Avec des exigences de conformité qui ne s’appliquent non pas au produit mais spécifiquement aux phases de croissance, de maturité, d’introduction et aux processus de développement, d’approvisionnement, de production…