Dans un univers où les projets deviennent toujours plus considérables aussi bien en termes de montant financier que de nombre de parties-prenantes impliquées, les équipes projet se doivent d’évoluer. Loin de se limiter à un seul métier, elles intègrent des acteurs issus des DSI comme des départements Finances ou RH de l’entreprise, sans oublier les consultants extérieurs, les fournisseurs et les acteurs institutionnels. Comment mobiliser tous les intervenants au service de la réussite commune ? Découvrez le point de vue de Pascal Emery, formateur au management de projets complexes chez CentraleSupélec Exed.
Dans un univers où les projets deviennent toujours plus considérables aussi bien en termes de montant financier que de nombre de parties-prenantes impliquées, les équipes projet se doivent d’évoluer. Loin de se limiter à un seul métier, elles intègrent des acteurs issus des DSI comme des départements Finances ou RH de l’entreprise, sans oublier les consultants extérieurs, les fournisseurs et les acteurs institutionnels. Comment mobiliser tous les intervenants au service de la réussite commune ? Découvrez le point de vue de Pascal Emery, formateur au management de projets complexes chez CentraleSupélec Exed.
Bien définir et « pitcher » le projet
Cette première étape primordiale est pourtant bien souvent négligée. Or un projet réussi est avant tout un projet bien compris par tous. Il est donc indispensable de travailler en amont sur la définition précise du projet et en particulier de sa raison d’être. L’idée est de se concentrer sur le « Pourquoi ? » et le « Quoi ? », plutôt que sur le « Comment ? ». « Les objectifs et la cible à atteindre doivent être clairement énoncés. Il faut ensuite les synthétiser et rendre l’objectif compréhensible par tous : c’est le pitch du projet » explique Pascal Emery. Cette phase permet de s’assurer que la direction générale et tous les services de l’entreprise sont alignés sur le même but.
« Le pitch constitue la pierre angulaire de la mobilisation des équipes : il donne du sens et permet de ne jamais perdre de vue le cap. C’est primordial pour les projets complexes, s’étalant sur plusieurs mois, voire plusieurs années » complète Pascal Emery. C’est un fil rouge qui doit être bien sûr mis en cohérence avec les objectifs stratégiques de l’entreprise. Il est ensuite partagé le plus largement possible en interne et auprès des diverses parties-prenantes.
Savoir communiquer pour maintenir la cohésion
La communication autour d’un projet bien défini se trouve facilitée car les enjeux sont compréhensibles par tous les acteurs. Mais une communication efficace exige aussi des compétences comportementales dont ne disposent pas forcément les chefs de projet, souvent plutôt issus de parcours techniques. « Impliquer et mobiliser les équipes, ça s’apprend et c’est possible, même dans un environnement plutôt hostile au changement. Les chefs de projet sont en très forte demande de formation sur leurs soft skills car ils ont souvent expérimenté à quel point elles font la différence, notamment dans les phases les plus cruciales du projet » observe Pascal Emery.
Le stress et les conflits mettent en effet à rude épreuve les capacités émotionnelles et personnelles du manager. Bien se connaitre soi-même et savoir prendre du recul par rapport à certaines réactions permet de gagner énormément en sérénité et en efficacité. Un travail approfondi sur le savoir-être et sur l’intelligence émotionnelle s’avère très utile. Les échanges avec des pairs rencontrant les mêmes problématiques sont également un bon moyen de découvrir de bonnes pratiques et de s’améliorer.