Guillaume Plouin est Responsable produits & informatique chez La Fresque du Climat et sensibilise les entreprises au changement climatique et aide notamment les municipalités à s’améliorer sur le plan environnemental.
Également Responsable du domaine système d’information et technologies du digital de CentraleSupélec Exed et auteur de « Cloud et transformation digitale » aux éditions DUNOD, Guillaume nous livre son expérience sur CIOradio.
Est-ce que le grand public a pris conscience des enjeux environnementaux ?
« Il y a une sensibilisation du grand public sur l’environnement aujourd’hui mais il y a un facteur d’échelle. Les gens font un petit peu, c’est bien, mais il faudrait faire beaucoup plus pour arriver à respecter les accords de Paris. Il y a un facteur six actuellement. Le français moyen émet 12 tonnes de CO2 par an et il faudrait arriver à 2. »
A qui s’adresse ton livre : Cloud et Transformation digitale ?
« Le livre s’adresse avant tout aux informaticiens, aux chefs de projet, aux DSI, aux architectes et aux développeurs. L’idée du livre est d’aider les gens à aller vers le cloud. J’ai une forte conviction du fait que le cloud est quelque chose de très intéressant et donc dans ma société, on fait tout dans le cloud. C’est une conviction que j’ai depuis assez longtemps donc j’aime bien accompagner les gens, les emmener là où je pense que c’est intéressant. »
Quel est le niveau de maturité du cloud aujourd’hui ?
« Toutes les grands entreprises font aujourd’hui du cloud. Elles n’en font pas de manière exhaustive et partout mais BNP Paribas, Société Générale…sont en train de migrer leur messagerie chez Microsoft et Office 365, donc la bataille est gagnée. Il y a différents niveaux bien sûr de migration vers le cloud : dans les grands comptes, tout n’est pas dans le cloud car il y a des éléments de sécurité qui sont mis en avant pour limiter le fait d’aller dans le cloud, et à juste titre.
Les acteurs américains ont une grosse avance sur le Cloud, que ce soit au niveau innovation mais aussi sur la taille du parc serveur exemples Google, Amazon ou Microsoft , qui ont des millions de serveurs. Ce n’est pas possible pour les autres petits acteurs dont les acteurs français d’être aussi gros demain, mais il y a aussi des acteurs français plus petits qui sont très intéressants. Il en existe sur des secteurs métiers, sur des niches, il faut encourager cela. En plus, il peut y avoir des bénéfices, le fait que les données sont potentiellement hébergées en France et respectent plus la règlementation française. Ça permet d’éviter les problèmes de distance (latence réseau) qui vont peut-être s’accentuer avec l’explosion des vidéos sur internet. »
La Covid est finalement un accélérateur du Cloud. Il y a un potentiel d’agilité et de transformation qui est intéressant dans le cloud et il serait difficile de s’en passer. Autant de perspectives sur lesquelles Centrale Supélec forme les talents de demain qui seront les acteurs de la transformation digitale des grands groupes ou des start up françaises innovantes qui constituent le cloud français.